Selon les dernières statistiques, 51 % des Africaines considèrent que leurs maris ont raison de les battre quand elles sortent sans leur autorisation, ne s’occupent pas bien des enfants, argumentent, refusent d’avoir un rapport sexuel ou laissent brûler le repas. Voilà qui donne à réfléchir.
Certes, ce chiffre rend compte des mentalités, pas de l’incidence des violences : un tiers des Africaines environ disent avoir été victimes de violences domestiques (physiques ou sexuelles). Mais les mentalités sont probablement encore plus pernicieuses, car elles façonnent les comportements, traduisent des normes sociales vis-à-vis de la résolution des conflits, au sein mais aussi en dehors du cercle familial, et pourraient avoir des conséquences sur le développement et la réduction de la pauvreté. Les mentalités sont par ailleurs corrélées à l’incidence des violences. Si l’on veut apprécier le niveau de pauvreté et de bien-être des populations, il faut donc aborder de façon beaucoup plus systématique ce problème de l’acceptation et de l’incidence des violences conjugales.
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Violences domestiques et pauvreté en Afrique : quand les coups du mari ont la douceur du miel
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